Se perdre entre deux mondes...
J'entends au loin la voix de mes ancêtres. C'est une incessante litanie. C'est obsédant, ça ne me quitte pas. Des voix plaintives, languissantes. Des voix suppliantes, des voix rassurantes. Des voix qui résonnent dans mon esprit et qui ne m'abandonnent jamais. Parfois, c'est une image, c'est un visage, qui parcourt d'un trait mon imaginaire, à la limite du réel. Parfois cela m'arrache une larme, un sanglot, parfois un rire. Un rire, un peu comme ceux qui ont la jaunisse. Un rire pour se rassurer, peut-être? Et si ce n'était qu'une illusion, qu'un décor en papier mâché? Des rêves, ou des cauchemars qui empiètent sur la réalité. Ou bien une réalité qu'on n'ose s'avouer. Mon imagination débordante me joue des tours...
Je suis partagé entre deux mondes. Un monde sépia, aux figures parfois sévères, parfois souriantes, aux mouvements saccadés. Rien n'est sûr, parfois, tout est flou. Pourtant, il semble que ce lointain est une base. Je suis pourtant dans l'encadrement de la porte d'une autre monde, et qui semble m'aspirer vers lui. Je n'ose pas, pourtant, il le faudrait. J'ai là-bas un combat à mener. Mais pourrais-je revenir sur mes pas, une fois mon forfait effectué? Je ne suis pas un héros. Je ne suis pas un combattant. Je parle, j'agis, mais la peur me tient parfois, me retient. Je ne suis pas encore bien protégé, mon armure n'est constituée que d'espoirs et de rêves, d'un peu d'amour et d'un avenir où rien n'est sûr. Ma seule arme réside en ma parole. C'est certainement la plus forte que j'aie pu trouver. La parole, le Verbe. Il peut donner la Vie, il peut la renforcer, la favoriser. Le Verbe peut tuer aussi, tuer des idéaux, tuer un Homme, à petit feu. C'est à la fois la plus belle des armes et la plus terrible. Je vais apprendre à l'utiliser, à m'en servir. Je vais peut-être m'y brûler les doigts, mais qu'importe, j'aurais effectué mon devoir, un devoir que je me suis imposé.
Cette arme m'accompagnera, je l'espère, elle ne m'abandonnera pas, dans ce passage, sur cette route qui s'étire devant moi. Elle ne peut plus rien dans le premier monde, celui des photographies sépia, son office est achevé. Mais dans ce nouveau monde où je me rends, elle a encore tout à construire. Je ne souhaite pas couper avec mon passé, mais j'aimerais renouer avec mon futur. Tiraillé entre deux mondes, celui d'où l'on sort, celui où l'on va. Peut-être ne me suis-je pas encore perdu... N'éteignez pas la lumière.
Je suis partagé entre deux mondes. Un monde sépia, aux figures parfois sévères, parfois souriantes, aux mouvements saccadés. Rien n'est sûr, parfois, tout est flou. Pourtant, il semble que ce lointain est une base. Je suis pourtant dans l'encadrement de la porte d'une autre monde, et qui semble m'aspirer vers lui. Je n'ose pas, pourtant, il le faudrait. J'ai là-bas un combat à mener. Mais pourrais-je revenir sur mes pas, une fois mon forfait effectué? Je ne suis pas un héros. Je ne suis pas un combattant. Je parle, j'agis, mais la peur me tient parfois, me retient. Je ne suis pas encore bien protégé, mon armure n'est constituée que d'espoirs et de rêves, d'un peu d'amour et d'un avenir où rien n'est sûr. Ma seule arme réside en ma parole. C'est certainement la plus forte que j'aie pu trouver. La parole, le Verbe. Il peut donner la Vie, il peut la renforcer, la favoriser. Le Verbe peut tuer aussi, tuer des idéaux, tuer un Homme, à petit feu. C'est à la fois la plus belle des armes et la plus terrible. Je vais apprendre à l'utiliser, à m'en servir. Je vais peut-être m'y brûler les doigts, mais qu'importe, j'aurais effectué mon devoir, un devoir que je me suis imposé.
Cette arme m'accompagnera, je l'espère, elle ne m'abandonnera pas, dans ce passage, sur cette route qui s'étire devant moi. Elle ne peut plus rien dans le premier monde, celui des photographies sépia, son office est achevé. Mais dans ce nouveau monde où je me rends, elle a encore tout à construire. Je ne souhaite pas couper avec mon passé, mais j'aimerais renouer avec mon futur. Tiraillé entre deux mondes, celui d'où l'on sort, celui où l'on va. Peut-être ne me suis-je pas encore perdu... N'éteignez pas la lumière.